1 Jan 2011

Vocabulaire et notions à rappeler en informatique

Posté par Wilkins

Alors, en ce début d’année, au lieu de sortir le guide de l’académie française pour inciter à l’utilisation des mots ramdam, courriel et infolettre, je vous propose un petit guide des termes corrects à utiliser en informatique.

Pourquoi ce guide ?

Tout d’abord parce que l’abus de langage est toujours néfaste pour la compréhension de ce qu’on fait. Ensuite parce que ces termes sont souvent utilisés en faveur d’une marque. Par exemple, on ne doit pas dire un « Caddie » mais un « chariot », ni un « Abribus », mais une « aubette » etc.

Ce qu’on ne doit pas dire

Navigateur internet : Il convient mieux d’utiliser le terme de navigateur web. En effet, en général les navigateurs sont uniquement des navigateurs web. Ils ne servent qu’à surfer sur la toile, c’est à dire uniquement le protocole HTTP. Certains permettent aussi d’accéder au protocole FTP, mais cela ne reste qu’une utilisation marginale, et une énorme partie d’Internet n’est pas accessible avec nos navigateurs.

C’est un Excel : c’est souvent un abus de langage pour identifier un fichier de type tableur. En effet, le principe du tableur existait bien avant Microsoft Excel et existera probablement bien après. Les fichiers tableur peuvent également être au format OpenOffice.org, LibreOffice ou Lotus 1,2,3 par exemple. Le fait de rappeler que le tableur est un format et non pas l’invention de Microsoft Excel, permet de comprendre la différence entre un type de fichier et un logiciel.

C’est un Word : pour la même raison, il convient d’utiliser le terme de traitement de texte. Il existe de nombreux logiciels de traitement de texte, y compris sous Microsoft Windows : Wordpad, OpenOffice, LibreOffice, Lotus Notes

Logiciel propriétaire : il convient d’utiliser « logiciel privateur« . En effet, le terme « privateur », permet de rappeler à ses utilisateurs la liberté qu’il n’a pas. Que ce soit la liberté d’utiliser, de modifier, de copier ou de diffuser le logiciel en question. Ce terme utilisé par Richard Stallman et Benjamin Bayart qui appellent régulièrement à l’utilisation d’un bon vocabulaire pour appréhender les bonnes notions.

Open-source : il convient mieux d’utiliser le terme « Logiciel libre« . C’est encore Richard Stallman qui le préconise. En fait le terme « open-source » ne précise que l’ouverture du code, tandis que le terme « logiciel libre » rappelle toutes les libertés y compris celle de l’accès au code, mais également celle de modifier le code, de le copier, de le distribuer, et de l’utiliser pour l’usage que l’on souhaite.

Enfin dans le même genre, mais pas du tout dans le même domaine, j’ai appris récemment par Jean-Pierre Berlan via la conférence « De la préservation de bien communs et de la loi ACTA« , qu’il ne faut pas utiliser le terme de « Organisme Génétiquement Modifié » ou OGM (terme inventé par l’entreprise Monsanto) mais il vaut mieux utiliser le terme « Clone pesticide brevetée« . Car ce n’est pas tant le fait qu’il soit génétiquement modifié qui soit le plus gênant, mais le fait qu’il soit breveté et donc qu’il ne soit pas possible de reproduire la plante ou l’animal sans autorisation; ainsi que le fait qu’il inclut très souvent des pesticides nocifs pour l’homme.

Ce qu’il faut sans cesse rappeler

En général, quand j’ai l’occasion ou l’obligation d’avoir à utiliser des fichiers de type tableur au format Excel, j’essaie de toujours utiliser le nom officiel du logiciel c’est à dire : Microsoft Excel. Idem pour Microsoft Word ou Microsoft Windows.
Il est important de rappeler aux utilisateurs de ces logiciels qu’il s’agit de logiciels Microsoft, que c’est une marque d’une entreprise, et non pas le seul logiciel de ce type. Mais c’est celui de cette marque.

J’essaie aussi régulièrement de rappeler aux gens qui utilisent Microsoft Excel, Word, PowerPoint mais aussi Photoshop, que ces logiciels sont payants, et que s’il les trouvent si géniaux, ils devraient les payer. Car on sait tous que la plupart ne les paye pas.

À titre personnel je n’utilise pas ces logiciels, mais je peux comprendre que pour des raisons pratiques ou de « on a toujours fait comme ça » on souhaite les utiliser. Mais la moindre des choses est de les payer. Une fois qu’on a payé 100 € pour se payer la suite Microsoft Office, le regard qu’on a quant à l’efficacité de cette suite, à ce qu’elle permet de faire ou de ne pas faire et à ce qu’elle offre de mieux par rapport à la suite OpenOffice ou LibreOffice est alors complètement différent.

Conclusion

Inciter les gens à réfléchir à ce qu’ils font, et éduquer les gens à tous ces aspects de l’informatique qu’ils oublient trop souvent est la clé de la résolution de nombreux problèmes qui se posent actuellement : Neutralité du net, brevets logiciels, verrous numériques etc.

Vous aussi, propagez la bonne parole 🙂

http://reminder.cybercartes.com/card_5/20101227/a8142ba47ebc75d9522b

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